• La République Tchèque

    En mai, fais ce qui te plaît ! Alors direction la République Tchèque pour un petit autotour (depuis chez soi c'est confortable). En noir sur la carte. Avant de partir, il est nécessaire d'acheter une vignette autoroutière dématérialisée à 20 € pour 10 jours (avec tout ça, un billet avec easy aurait été meilleur marché mais Sandrine n'aurait pas aimé...).

    Après la traversée rapide de l'Allemagne, nous arrivons à Marienbad, Mariánské Lázně, jolie petite ville située près de la frontière. Pas de cure pour nous, même si de nombreux allemands sont là pour ça. Je l'appellerai "la belle endormie" car elle semble animée d'une douce vie discrète.

    Le lendemain, direction Karlovy Vary. Ville d'eau également pourvue de 12 sources d'eau principales et 300 secondaires ! Rien à voir avec sa voisine, ici on trouve de nombreuses boutiques, des animations et donc du monde.  

    L'eau que l'on peut goûter avec une belle tasse est chaude et ... imbuvable ou alors en se pinçant le nez ! Il est impératif de se munir de ces fameuses tasses car l'eau sort bouillante du sous-sol. La plus chaude affiche 73 degrés !

    Petit arrêt à Loket, jolie cité médiévale où vous pourrez prendre un bain de bière éventuellement... Retour sur Marienbad pour cette nuit 2.

    Jour 3, nous filons vers la capitale. Sitôt arrivés, direction la vieille ville pour une balade à pied au hasard, le nez en l'air car tous les bâtiments sont magnifiques. La capitale tchèque n’usurpe pas sa réputation d’une des plus belles villes du monde. Où que le regard se pose, ce ne sont que des façades baroques, gothiques ou encore Art nouveau admirablement rénovées. Çà et là se glissent des sculptures insolites, des édifices contemporains. Impossible d’en explorer toutes les richesses en quelques jours.

    Près de la porte gothique se trouve un des beaux bistrots de la capitale.

    On jette un coup d'œil dans le hall central de la Bibliothèque Municipale où se trouve une œuvre d'art très particulière, signée Matej Kren, un artiste slovaque. Cette tour de livres baptisée Idiom a été érigée en 1998. Beaucoup de touristes y plongent la tête la première...

    On continue toujours le nez en l'air jusqu'à la place centrale. La place de la Vieille-Ville est située au cœur du centre historique de la capitale tchèque. Les bâtiments anciens, souvent très colorés, qui bordent la place lui donnent son cachet et offrent par leur architecture un raccourci de l'histoire de la cité. Les bâtiments bordant la place sont de styles variés, allant du gothique avec l'église de Notre-Dame du Týn, principale église de la Vieille-Ville depuis le XIVe siècle, au baroque avec l'église Saint-Nicolas.

    Et bien sûr on vient admirer la vieille horloge. L'horloge astronomique de Prague est une horloge astronomique médiévale. L'horloge est située sur le mur sud de l'hôtel de ville. L'horloge aurait été construite par le maître horloger Hanus le 9 octobre 1410. La légende veut que l’on ait crevé les yeux à l’horloger Hanus, pour l’empêcher de reproduire son chef-d’œuvre ailleurs. L'horloge s’anime toutes les heures jusqu'à 21 heures : les Douze Apôtres défilent au-dessus du cadran du haut et la position de la Lune et du Soleil tandis que le cadran du bas affiche le Saint du jour ainsi que les signes astrologiques.

    Jour 4 : direction le château de Prague. Le château de Prague est le château fort où les rois de Bohême, les empereurs du Saint-Empire romain germanique, les présidents de la République tchécoslovaque, puis de la Tchéquie, siègent ou ont siégé. Les joyaux de la couronne de Bohême y sont conservés. Le Livre Guinness des records l'a classé comme étant le plus grand château ancien du monde ; il a en effet une emprise au sol de 570 mètres de long sur 130 de large.

    Et comme la ville possède une vénérable bibliothèque, direction le Clementinum pour admirer l'une des plus belles bibliothèques du Monde ! 

    On ne peut pas déambuler dans la salle mais la visite mérite le coup d'œil. En conséquent, la vue est dégagée...  

    Jour 5 : Le lendemain matin, on démarre par un petit café dans le Černá Madona. Située sur l'élégante rue Celetna, la Maison à la Vierge Noire, est un bâtiment majeur de l’histoire du Cubisme tchèque. Erigée en 1911 et 1912 par Josef Gočár, alors jeune architecte, pour le compte du marchand František Josef Herbst, elle abrita alors un grand magasin au rez-de-chaussée et le Grand Café Orient au premier étage, sur le modèle des grands cafés austro-hongrois.

    Cette Maison à la Vierge Noire reste aujourd’hui un parfait exemple du cubisme dit contextualisé puisque pour répondre aux normes d’intégration dans la Vieille Ville, le bâtiment a dû reprendre un certain nombre de codes de l’architecture Baroque qui prévaut dans le quartier.

    Aujourd’hui, la Maison à la Vierge Noire accueille au rez-de-chaussée le magasin-galerie Kubista, temple du cubisme classique et contemporain à Prague, ainsi que le Grand Café Orient au 1er étage, rouvert après 80 ans de fermeture dans son état originel. Le Musée du Cubisme Tchèque, qui était hébergé dans les étages supérieurs, a en revanche fermé ses portes fin 2012. Les œuvres ont été transférées au grand musée d’art tchèque, la Galerie Nationale de Prague.

     

    Jour 5 : la journée "Beaux arts" ou journée Cerny plus exactement car c'est surtout lui qu'on retrouve aux 4 coins de la ville.

    Installée dans le centre de Prague en 2014, cette gigantesque tête articulée en hommage à Franz Kafka (né à Prague) est un véritable spectacle hypnotique. C’est la dernière œuvre de David Černý et elle est inspirée par l’œuvre La Métamorphose. Cette installation de 45 tonnes, comporte 42 plaques indépendantes reliées à un système de rotation. David Černý (né le 15 décembre 1967, Prague) est l’un des plus célèbres sculpteurs contemporains tchèques, auteur d’œuvres provocantes, alliant humour, provocation, satire sociale et politique. Les œuvres de David Černý font souvent débat parmi le public, cependant à Prague, un certain nombre d’entre-elles inspirent une reconnaissance internationale et elles font maintenant parti des richesses de la capitale tchèque.

    Le Cheval est certainement l’œuvre de Černý la plus photographiée : elle est suspendue au plafond du très beau passage Lucerna, à quelques dizaines de mètres à peine de la célèbre statue équestre représentant saint Venceslas (le saint patron des Tchèques) par Myslbek, sur la place du même nom, un monument national pour les Tchèques. Là encore, le Venceslas de Černý est ironique : il chevauche son cheval à l’envers, celui-ci étant mort, accroché par les sabots, la langue pendante. Si le passage est une destination favorite des touristes, l’artiste avoue quant à lui préférer éviter de l’emprunter.

    Le palais Deym (Deymovský palác) et les incroyables statues qui le dominent. Des statues à l’image de Prague : inattendues et surprenantes ! De style néoclassique, le palais Deym a été construit en 1821 et se trouve tout près de la fameuse rue Národní, une des artère les plus connues et fréquentées de Prague (Café Louvre, Théâtre national…) Après avoir appartenu à différents propriétaires, le palais Deym a été nationalisé en 1948 à l’arrivée des communistes au pouvoir et a accueilli l’ambassade d’Israël de 1948 à 1967. Aujourd’hui, le bâtiment abrite des bureaux mais il est surtout surmonté de trois statues modernes qui surprennent les rares passants qui s’aventurent dans la rue Voršilská. En effet, l’une des statues présente une femme armée d’un fusil quelque peu incongru ! Qui est l’auteur de ces trois intrigantes statues de femmes à la tête de verre ? Trois femmes dans trois positions : l’une est joliment assise, une autre est debout et la dernière, celle au fusil, couchée. L'auteur de ces oeuvres serait l’inégalable David Černý dont les oeuvres sont présentes partout à Prague comme la tête de Kafka, le cheval du passage Lucerna ou encore les bébés de la tour de télévision

    La maison dansante est l’un des bâtiments les plus intéressants de Prague construit à la fin du 20e siècle. Il représente un homme et une femme qui dansent ensemble. Il a été très controversé à sa construction mais aujourd’hui il est l’un des bâtiments modernes les plus acclamés à Prague : il a reçu le prix du design en 1996 par le magazine américain Time. 
    Dans la maison voisine, a vécu l’ancien président de la république tchèque, Vaclav Havel, qui a commandé une étude architecturale du lieu à l’architecte croate Vlado Milunic. La société néerlandaise Nationale Nederlanden a acheté l’endroit en 1992 et a décidé d’y construire un centre administratif.
    Vlado Milunic a invité un architecte de renommée mondiale pour le projet, le célèbre architecte et designer Frank O. Gehry. Ensemble, ils ont construit un bâtiment dynamique qui semble danser sur le quai. Il représente deux danseurs Fred Astair et Ginger Rogers. La tour en verre Ginger s’accroche à la tour en béton Fred, qui a une coupole métallique sur le dessus, représentant des cheveux. On peut y monter et s'attabler à une table du bistro ou sur les bancs de la petite terrasse.


    Une petite pause bière au bord de l'eau dans ce café original.

    Un petit saut grâce à un Bolt pour la visite du Musoleum de Cerny.


    L’artiste tchèque David Černý, connu pour ses œuvres provocatrices et récemment aussi pour sa collaboration avec de grands développeurs, a ouvert une exposition permanente de son travail à Prague.

    Des répliques de sa célèbre Entropa ou de son double-decker faisant des pompes, une Trabant sur pattes, des sexes féminins et masculins déclinés sous de nombreuses formes ou des doigts d’honneur géants : quelques-unes des œuvres les plus connues de l’artiste sont visibles dans ce nouveau musée permanent appelé Musoleum, avec un de ses bébés fétiches accrochés sur le mur du bâtiment comme sur la tour TV de Žižkov.

    Un nouveau Bolt pour rejoindre le mur Lennon, juste en face de l'ambassade de France et de son mignon café de Paris.

    Le quartier de la Kampa est magnifique et possède le musée d'art moderne. IL y a depuis cet établissement un point de vue charmant sur la ville.

    Le mur John Lennon fait partie des choses insolites à voir dans la capitale tchèque. Il se trouve au cœur du superbe et très authentique quartier de Malá Strana où vous pourrez facilement vous rendre après votre visite du Pont Charles ou du Château. À la différence de celui de Berlin, ce mur n’est heureusement pas tombé lors de la Révolution de 1989. Côté esthétique, le mur a hélas peu d'intérêt.

    Les Maminka babies : Ces statues représentant des bébés au visage remplacé par un code-barres sont l’œuvre de l’artiste David Černý. Elles mesurent 350 cm de long et 260 cm de haut. 10 d’entre elles, en polyester, sont accrochées depuis 2001 le long de la tour de télévision de Žižkov, et 3 autres, en bronze, se trouvent dans le parc de Kampa, près du Musée Kampa.

    Jour 6 : Le séjour à Prague se termine par un passage à la poste. C’est l’empereur François-Joseph Ier lui-même qui donne son accord à la construction d’un bureau des postes et des télégraphes à Prague. Le choix se porte sur la rue Jindřišská. Le bâtiment originel est détruit en 1871 afin de laisser place au nouveau. Bien que le projet ait été modifié à plusieurs reprises, le bâtiment de quatre étages est achevé par l’architecte Jan Bělský sur les plans d’Antonín Brandner en 1874. L’édifice dispose de deux grandes cours, dont l’une accueillait les voitures de postes tirées par des attelages. En 1889, le toit est muni d’une verrière. Aujourd’hui, le hall principal sert de salle d’accueil pour les clients de la Poste. Les murs sont décorés de fresques réalisées par Karel Vítězslav Mašek (motifs végétaux, angelots, allégories représentant la Poste et les Transports, blasons de villes).

    Nous quittons la capitale et filons vers l'est. Petit arrêt à Kutná Hora. C'est une ville de la région de Bohême centrale et le chef-lieu du district de Kutná Hora. Sa population s'élevait à 21 417 habitants en 2023. Kutná Hora est célèbre en raison de ses mines d'argent d'où est sorti, au Moyen Âge, jusqu'au tiers de la production européenne ; elles ont permis de financer la construction d'églises, de monuments et de maisons magnifiques inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

    Dans les faubourgs : L’ossuaire de Sedlec est situé dans la chapelle funéraire de Tous-les-Saints du cimetière du monastère cistercien de Sedlec. La chapelle, telle que nous la connaissons aujourd'hui, est le résultat de la restauration entreprise en 1870 par le sculpteur František Rint de Česká Skalice, commissionné par les princes Schwarzenberg de Worlik, aujourd'hui Orlík nad Vltavou, alors propriétaires du cimetière. On estime à quarante mille le nombre de personnes dont les restes sont entreposés dans l'ossuaire.

    En fin de journée, nous arrivons à Telc. Il est difficile de s’imaginer une ville plus féerique que Telč. Une place évoquant les contes de Hans Christian Andersen, un château romantique et des étangs limpides entourant la ville, Telč est l’exemple le plus parfait de la Renaissance italienne au nord des Alpes et l’une des villes avec la plus belle place d’Europe. Elle a été légitimement inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.


    Jour 7 : aller plus vers l'est, vers Olomouc ou pas ? Telle est la question ce matin. Mais les visites sont plus nombreuses dans le sud, alors direction Jindřichův Hradec après un petit arrêt à Slavonice à la frontière autrichienne.
    L’élégant château Renaissance, se reflétant à la surface de l’étang Vajgar, est le symbole de Jindřichův Hradec depuis des siècles. Sa situation idéale, au carrefour de routes vers des destinations lointaines, a permis à la ville de se développer rapidement grâce au commerce international. Grâce à sa longue tradition et ses monuments historiques, Jindřichův Hradec est devenue un vrai centre culturel et social. L’apparence de la ville a été fortement influencée par les lubies et les caprices des dynasties de Hradec, Slavat ou Černín, qui ont tour à tour développé et négligé la ville. La Renaissance a laissé une empreinte durable sur la ville où les maîtres italiens ont réussi à imprimer la légèreté et le charme de la Méditerranée au paysage ondulant de la Bohême du Sud.

    Un café cyclo dans un pays sans cyclo... On continue vers le sud ouest avec un nouvel arrêt à Trebon.

    En fin de journée, on arrive à Český Krumlov. Si la ville et son château ont été fondés au 13ème siècle, une grande partie de l’architecture du centre historique de Český Krumlov date d’une période comprise entre le 14ème et le 17ème siècle (gothique, Renaissance et baroque)Český Krumlov est l’exemple typique de la petite ville médiévale d’Europe centrale ayant vécu cinq siècles d’existence paisible. Laissée à l’abandon sous le communisme ce n’est qu’après la révolution de 1989 que la ville et ses 300 bâtiments historiques ont été restaurés. Aujourd’hui, c’est une ville au charme fou avec ses trois ponts !

    Český Krumlov, c’est aussi et surtout un château avec de jolies douves qui domine la rivière Vltava. Construit au 13ème siècle et restauré au 16ème dans le style Renaissance, l’énorme complexe de bâtiments surplombe fièrement la ville de son éperon rocheux. Si vous faites l’ascension de sa tour, vous verrez jusqu’aux montagnes de la Šumava (Forêt de Bohême). Une fois passée la porte principale du château, vous trouverez une succession de cours décorées de sgraffites et de peintures murales puis, après un pont couvert, vous découvrirez un superbe théâtre baroque et des jardins copiés sur ceux de Vienne (fontaine rococo, lac et théâtre en plein air l’été).

    Facile d’accès, la pittoresque petite ville de 12.000 habitants est traversée par la Vltava et ses méandres. Elle se trouve en Bohême-du-sud, à 180 km au sud de Prague et près de la frontière autrichienne. Y passer une nuit permet d'apprécier pleinement les charmes de cette superbe ville médiévale. Les Chinois, qui en sont fous, en ont même crée une réplique près de Canton ! Ils sont nombreux d'ailleurs à arpenter les petites ruelles de la cité.

    Jour 8 : on refait un tour dans Český Krumlov avant de partir. 

    On continue notre circuit par la ville de České Budějovice. Fondée en tant que ville royale dès la seconde moitié du XIIIe siècle. Grâce à sa situation avantageuse sur l’ancienne route du sel reliant Prague et Linz, bien plus tard desservie par la première ligne de tramway hippomobile d’Europe, la ville de České Budějovice a vite connu un essor florissant, devenant une cité importante. Malgré les guerres fréquentes et les incendies au cours du Moyen Âge, de nombreux monuments historiques ont été conservés jusqu’à nos jours, permettant aux visiteurs de les admirer. Après cette pause, direction la célèbre Pielsen. 

    Jour 9 : voilà après Pielsen, direction la frontière pour le voyage retour.

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