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La Route de l'encens était un réseau de routes marchandes couvrant plus de deux mille kilomètres, destiné à faciliter le transport de l'encens et de la myrrhe depuis le Yémen et le sultanat d'Oman, dans la péninsule Arabique, jusqu'à la Méditerranée.
Les quatre villes nabatéennes d'Haluza, Mamshit, Avdat et Shivta, avec les forteresses associées et les paysages agricoles qui les reliaient à la Méditerranée, sont situées sur une portion de cette route, dans le désert du Néguev, dans le sud d'Israël. Elles se répartissent sur une centaine de kilomètres de désert, depuis Moa, le long de la frontière jordanienne à l'est, jusqu'à Haluza dans le nord-ouest. Ensemble, elles témoignent du commerce extrêmement lucratif de l'encens qui a prospéré entre le sud de l'Arabie et la Méditerranée du IIIe siècle av. J.-C. jusqu'au IIe siècle de notre ère, et de la façon dont le désert aride a été colonisé par l'agriculture grâce à des systèmes d'irrigation extrêmement sophistiqués
Les villes nabatéennes et leurs routes marchandes apportent un témoignage éloquent de l'importance économique, sociale et culturelle de l'encens dans le monde hellénistique et romain. Les routes étaient également un moyen de passage non seulement pour l'encens et d'autres marchandises mais aussi pour les hommes et les idées. Shivta est l’une des cinq ruines construites et habitées par les Nabatéens entre 500 avant notre ère et 700 de notre ère.
A son apogée, autour de l’an 600, Shivta comptait 1700 foyers en son sein ; Un nombre plus important de personnes moins privilégiées vivaient sans doute plus loin. Elle comptait trois magnifiques églises décorées de marbre, colonnes, statues, fresques et autres mosaïques.
l’UE a décidé de financer une nouvelle campagne de fouilles en 2017. Menée par l’université de Haifa pendant deux saisons, son objectif était de découvrir les raisons pour lesquelles la ville avait été abandonnée par ses habitants. Des archéologues accompagnés de chimistes, biologistes… ont pris des échantillonnages de sols, de sédiments dans le réservoir central, de restes des déchets trouvés dans les maisons et les entrepôts, et les résultats sont en cours de publication.
Quant à la question qui nous intéresse tous, la conclusion est qu’après la conquête arabe et la conversion à l’Islam, les pélerinages chrétiens et la production de vin se sont tout naturellement interrompus. Comme cela faisait bien longtemps que les caravanes ne passaient plus par la voie terrestre, les habitants de la ville ont dû chercher un moyen de réinventer des moyens de subsistance. N’y réussissant pas, Shivta est entrée dans une période de récession économique. Ce n’est donc ni la peste, ni une invasion, ni un tremblement de terre comme on l’a longtemps cru qui a vidé Shivta de ses habitants. Le nombre d’habitant a diminué petit à petit, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que 20 familles. Shivta était devenue un endroit où il ne faisait plus bon vivre. En partant, les familles bouchaient les entrées de leurs maisons avec des pierres et du ciment, dans l’espoir de revenir quand les affaires reprendraient. Ce qui ne s’est jamais produit.
La journée n'est pas tout à fait terminée, il nous reste le cratère à voir.
Makhtesh Ramon (de l'hébreu מכתש רמון, littéralement cratère Ramon) est un makhtesh, cirque d'érosion karstique situé dans le désert du Neguev. Il mesure 40 km de long, 2 à 10 km de large et 500 m de profondeur.
Ce sont les dernières minutes de cette journée; la lumière est magnifique.
Le soleil a disparu, il reste à retourner à Arad.