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La commune, constituée du seul village de Săpânța, est située dans le nord du județ à la frontière avec l'Ukraine, sur la rive gauche de la Tisa, avec les Monts Igniș (Munții Ignișului) au sud.
Le Cimetière joyeux de Săpânța (en roumain : Cimitirul Vesel din Săpânța) est un cimetière ayant la particularité d'avoir ses tombes ornées de stèles funéraires en bois, peintes en couleurs vives, avec une gravure de type naïf représentant une scène de la vie, une activité ou les causes du décès de la personne inhumée, accompagnés d'un poème, parfois nostalgique, parfois humoristique, dédié à la mémoire du mort.
Fondateur du cimetière joyeux, Stan Ion Pătraş (1908-1977) :
Quand j'étais petit, on m'a appelé Stan Ion Pătraş.
A cette lecture, braves gens,
qui sont les paroles de mon cœur que je vous confie,
"Chaque jour de mon existence, j'ai voulu apporter de l'aide à celui qui le demandait dans la mesure de mes moyens, sans vouloir un seul instant faire du mal à quiconque,
Ah, ce "Monde de Pauvres",
qui il y est très difficile d'y vivre...
Sur cette croix que j'ai commandée pour moi-même,
à deux de mes élèves qui l'on conçue à mon goût,
Turda Toader et Stan Vasile,
Que Dieu les protège.
Dès l'âge de 14 ans, j'ai dû gagner ma vie
en coupant du bois dans la forêt avec ma hache et mon "tapin"*
C'était un travail épuisant.
Mon père est parti à la guerre et il n'en est point revenu.
Nous étions trois petits enfants seuls contre tous les soucis et les méprises de la vie.
Ah, comme j'aurais aimé vivre encore plus, pour prendre le temps d'accomplir mes rêves...
Tout a commencé en 1935 quand un artisan local, Stan Ioan Pătraş (1908-1977), a sculpté une première épitaphe sur une croix de chêne décorée dans des couleurs vives.
Plusieurs centaines de stèles existent à présent : de forme rectangulaire et richement ciselées de motifs géométriques, floraux ou astronomiques, elles sont couronnées d'une croix à deux ou trois banches, surmontées d'un petit toit.
Sur un fond a dominante bleu - couleur traditionnelle des chrétiens orientaux - des scènes de la vie et de la fin du défunt sont figurées, surmontant généralement une poésie allégorique, souvent humoristique, évoquant son caractère.
Les motifs de certaines stèles décrivent les circonstances accidentelles du décès ou représentent des scènes collectives de la vie du village. C'est notamment le cas depuis que l'élève de Pătraș, Dumitru Pop, lui a succédé après sa mort en 1977.
Le « Cimetière Joyeux » qui compte plus de 800 stèles au début du xxie siècle est devenu l'une des grandes attractions touristiques de la région .
Le seul cycliste de Sapanta.
ici, comme dans tous les cimetières visités, tous les jours de la semaine, les femmes sont au travail. Un coup de balai, désherbage, plantation...
L'enfant renversé
L'instit
Ici, c'est moi qui repose
Pop Grigore est mon nom
J'ai aimé le tracteur
Et me consolais avec l'alcool
Triste, j'ai toujours vécu
Car mon père m'a quitté petit
Ce fut peut-être mon destin
J'ai vite quitté la vie
La mort me prit jeune,
A 33 ans.
Une pensée pour le bûcheron
Les activités agricoles sont bien sûr les plus représentées : travaux des champs, avec le bétail et les outils. Le travail du tissu avec le tisserand, la fileuse, la couturière vient juste après. Le travail du bois est bien présent avec le bûcheron, le débardeur, le menuisier, l'ébéniste, le vendeur de meubles. La vie de famille avec les enfants, le mari, la cuisine, les repas vient ensuite. Parmi les métiers, on peut citer l'infirmière, l'institutrice,le soldat, le mécanicien, l’apothicaire. Les loisirs comme la musique sont plus rares.
Certaines croix ont deux faces comme ici, d'un côté la mari, de l'autre la femme mais cela reste l'exception.