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C'est Le grand jour, le jour de la visite tant attendue, la visite de Pétra. Bon, un grand panneau d'affichage a failli avoir raison de ma boîte crânienne et tout annuler mais passons... Il est 8 heures 30, il n'y a pas grand monde, seul un groupe de Coréens s'apprête à démarrer. On ne les reverra pas; comme pour beaucoup de touristes, la visite se limite au Trésor.
De ce côté de la ville, il n'y a pas de neige, étonnant. Il fait bon. Bonnet, gant, pull, grosse veste vont finir dans le sac.
Depuis le guichet d'entrée, cette voie nous amène jusqu'au sik, le long défilé de 1200 mètres qui aboutit au fameux trésor. Les carrioles vous y emmènent directement, mais ce serait un tort, le paysage est magnifique.
La région de Petra est occupée depuis le VI° millénaire avant J.C par des éleveurs cultivateurs du néolithique qui profitent de sa situation favorable (extrémité sud du croissant fertile) et de conditions climatiques plus propices qu’aujourd’hui. Puis, au VIII° siècle avant J.C, les nomades Edomites s’installent sur le site de el-Beida.
Ils sont éclipsés par les Nabatéens, un autre peuple de nomades, originaires de la Péninsule Arabique, qui apparaît vers le VI° siècle avant J.C et s’installe en terre Edomite (sud et centre de la Jordanie actuelle) au V° siècle avant J.C, d’abord à Gaïa (actuel village de Wadi Moussa), puis à Petra. Ils se sédentarisent peu à peu et vont assurer leur prospérité en maîtrisant les routes commerciales, entre Orient et Occident, et en développant le commerce de la myrrhe, de l’encens et des épices, denrées précieuses à cette époque.
Mais dés le IV° siècle avant J.C, les richesses nabatéennes attisent la convoitise des Macédoniens. Or le site de Petra offre de multiples avantages. En plus de sa position, au carrefour des routes commerciales entre Arabie, Egypte et Méditerranée, Petra, invisible parmi les massifs montagneux, bénéficie d’une situation naturelle facile à défendre, aussi lorsque les successeurs d’Alexandre le Grand attaquent la capitale, les Nabatéens sauront résister.
C'est ici que démarre le sik, une gorge étroite de plus d'1 kilomètre de long, délimitée de part et d'autre par d'abruptes falaises qui s'élèvent à plus de 80 mètres. Le siq offre à lui seul une expérience unique au voyageur. Des couleurs étonnantes se succèdent sur ses formations rocheuses. Et lorsque le promeneur atteint l'extrémité du défilé, il découvre Al-Khazneh (« le Trésor »).
L'eau est présente dans le défilé, la neige fondue certainement.
Et voilà, ce fameux trésor.
Souvent décrite comme la huitième merveille du monde, Pétra est sans conteste le plus précieux fleuron de la Jordanie et son site touristique le plus fréquenté. Vaste cité taillée dans la pierre par les Nabatéens.
Ce Trésor n'est que l'un des nombreux joyaux qui composent le site de Pétra. Quatre à cinq jours sont nécessaires pour explorer entièrement cette fabuleuse cité. La beauté naturelle de ce site et son architecture étonnante frappent tous ceux qui pénètrent dans la vallée de Pétra. La cité regroupe des centaines de tombeaux savamment creusés dans la roche, aux motifs compliqués. Contrairement aux habitations, dont la plupart ont été détruites par des séismes, les tombeaux ont été construits pour traverser les âges. Il en reste près de 500, tous vides, mais néanmoins envoûtants de par l'atmosphère mystérieuse qui se dégage de leurs ouvertures sombres.
Le soleil pénètre lentement dans le défilé et éclaire la merveilleuse façade.
Après le trésor, le défilé s’élargit et la « Rue des Façades » longe d’autres tombeaux plus anciens dont le « Tombeau aux 17 tombes », puis le chemin débouche sur le théâtre romain.
Contrairement à la tradition, le théâtre n’est pas construit à partir de blocs de pierre, mais creusé dans la roche par les nabatéens (et non les romains). En face se succèdent une série de tombeaux royaux aux dimensions spectaculaires.
Le Cardo ou rue à colonnades et l’arc monumental. Après les falaises, la ville basse est une partie très en ruine de Pétra car, construite en pierre, elle a subi les tremblements de terre de 550 après J.C.
Comme dans toutes les villes romaines on y trouve une grande et large voie pavée (Cardo Maximus), appelée ici la « Rue à Colonnades », des thermes et un temple. Ce « Temple Sud », Nabatéen, se caractérise par les restes d’un escalier monumental. La rue à colonnades se termine par l’ « Arc Monumental », une grande porte en pierre, décorée et postérieure au Cardo (II° siècle).
Le site est immense et les pieds vont souffrir. La journée finira par la visite des églises à gauche, sur la butte et des tombeaux que l'on voit ici en face.
Le Qasr el-Bint, en face, appelé aussi « le château de la fille du Pharaon », et qui date de la fin du I° siècle, était en fait un temple d’aspect Gréco-romain consacré à Dushara, le dieu principal de Petra. Seul à ne pas avoir été sculpté dans le roc, c’était le bâtiment religieux le plus important de Petra.
L'autre côté des tombeaux étant à l'ombre, il est préférable de grimper au monastère. Le chemin démarre ici, 800 marches vous attendent...
On vous proposera 10 fois de vous monter au monastère sur le dos d'un âne.