Départ vers 8 heures. Très vite, le soleil est de la partie et pour une fois, je tombe la veste, le pull, le bonnet et le cache-col.
Champs de cailloux à perte de vue.
Le parcours est facile, je rencontre quelques pèlerins : canadiens et japonais
On est au pays de Gulliver.
Pause casse-croûte à Nasbinals et visite de l'église. L'église Sainte Marie de Nasbinals est aujourd'hui un des fleurons de l'art roman en Aubrac. Elle est remarquable par la polychromie de ses matériaux, son clocher octogonal et la voûte de la nef en ogive.
Le paysage est tout différent du matin, plus de cailloux mais des pâturages.
Le climat sur l'Aubrac est rude et le plateau est souvent très enneigé l'hiver. Le massif compte plusieurs petites stations de ski. Il peut neiger en altitude d'octobre à mai et il peut y geler la nuit presque tous les mois de l'année. Le vent ne rencontre aucun obstacle sur le plateau et balaye la neige, formant des congères parfois énormes qui peuvent rester tard dans la saison.
Je rencontre là, une coréenne, elle ne parle ni anglais ni français et déchiffre à peine la carte routière. Elle marche seule et pour elle cela doit ressembler à une réelle épreuve de débrouille. Elle ne laisse rien paraître et avance.
<< Photo de la façade de l'établissement, la colonie, retirée ... >>
Je prends la direction de "la colonie" à Aubrac car le gîte communal est encore fermé et l'autre gîte est loin de l'agglomération et ne propose pas de repas. Marcher pour aller dîner ne m'inspire pas trop, (je ne suis pas sûr de le pouvoir d'ailleurs) alors direction le village. Il n'y a qu'un hôtel et la colo, le choix est vite fait.
Le boss pas très sympa veut augmenter le prix indiqué dans le Miam Miam Dodo, pas très "pèlerin" comme attitude. Il nous distribue les chambres, bien décorées il faut le dire. Puis il nous met de la musique classique bien fort dans la salle commune, histoire d'éduquer les randonneurs ? Nous sommes 8 autour de la table dont un belge. Il a emmené la coréenne jusqu'ici. Tout le monde est scotché par le décor "très bobo parisien" comme le dira mon voisin parisien justement. Le boss nous raconte ses affaires et se moque de l'autre gîte. Pas sympa ...
Au menu, du saucisson sec et du pâté puis des lentilles (beaucoup moins bien préparées qu'au Puy) et une saucisse, 1 fromage et des fruits; au prix de 61 euros la demi-pension (avec 1 verre de vin) mais avec drap, serviettes et sdb perso. Un cadre original mais un accueil qui n'est guère dans l'esprit du chemin. Il faut donc prévoir son repas pour passer la nuit à Aubrac ou passer Aubrac...